Le temple de Shaolin

Le monastère Shaolin (少林寺 : Shàolín Sì) est un temple bouddhiste Chan situé sur le mont Song dans la province du Henan (Chine). Le terme Shaolin est formé de 少 (shào, « jeune ») et de 林 (lín, « forêt »). Avec 寺 (sì, « monastère, temple »), la traduction de 少林寺 est donc: « monastère de la jeune forêt ».

Edifié à la fin du Ve siècle, le monastère représente un lieu mythique des arts martiaux chinois externes, au point d’avoir donné son nom au « style Shaolin ». D’après la légende, le moine indien Bodhidharma arriva au monastère au VIe siècle et développa l’enseignement du bouddhisme Chan, ainsi que d’une pratique martiale destinée à aider les moines à se défendre des animaux et brigands. Les moines ont pris progressivement dans la culture populaire l’image d’Epinal d’une résistance héroïque au cours de plusieurs épisodes durant lesquels le temple aurait été attaqué, voire détruit, par des bandits ou des gouvernements hostiles aux valeurs du monastère (comme par exemple l’incendie intervenu en 1647 sous l’empereur Shunzhi).

Ces récits, qui apparaissent communément dans l’histoire des arts martiaux, dans la littérature, ou au cinéma, … sont vraisemblablement tous inventés. Pour les chercheurs contemporains, leur intérêt porte principalement sur leur rôle dans le folklore, et les indices qu’ils donnent sur l’histoire des sociétés secrètes. Mais la véritable histoire de Shaolin reste pour l’essentiel un mystère. Ce qui est sûr, c’est que le temple a été détruit quasi totalement par le Kuomintang en 1928, reconstruit, puis durablement fermé par les gardes rouges en 1966. Rouvert en 1981, le monastère a gagné depuis cette date une popularité planétaire grâce à des démonstrations d’une grande perfection technique réalisées partout à travers le monde.